C’est en tout cas ce qu’il est facile de conclure lorsque l’on se penche un peu sur les pratiques de certains utilisateurs. De nos jours, tout est bon pour faire du like, même les choses les plus stupides… Voire les plus dangereuses.
Des défis meurtriers
Après les « Neknominations » et le tout aussi meurtrier « A l’eau ou au resto« , c’est le « Fire challenge » qui agite les ados sur la toile. Mais cette fois, difficile de croire que l’on puisse aller aussi loin sans prendre conscience du danger. Car le Fire Challenge consiste à s’asperger le corps (nu) d’un liquide inflammable (ce qui, déjà, est relativement stupide), mais aussi à y mettre le feu. Le but étant bien évidemment de l’éteindre le plus vite possible, sous le regard bienveillant de la caméra d’un Smartphone. Lorsque l’on sait qu’en quelques secondes la température de la peau peut grimper à plusieurs centaines de degrés, difficile de ressortir de cette épreuve sans séquelles. Aux Etats-Unis, on compte déjà plusieurs hospitalisations pour brûlures graves dues à des défis qui ont (très) mal tourné.
En France, ce « jeu » idiot reste encore marginal, toutefois il est bon de rappeler qu’un jeune homme de 19 ans avait perdu la vie à la suite d’une noyade pour un défi, en juin dernier, peu après qu’un second participant se soit blessé très sérieusement en plongeant dans un cours d’eau peu profond. Le Neknomination, qui quant à lui consiste à boire cul-sec une grande quantité d’alcool pur, avait provoqué la mort de 4 jeunes dans le monde.
Les réseaux sociaux décuplent l’inconscience
Les réseaux sociaux, à l’adolescence, sont de véritables catalyseurs à stupidités. Le fait de pouvoir se filmer, partager et être vu en quelques clics sur la toile poussent les jeunes à prendre de plus en plus de risques pour se faire remarquer. A un âge ou le regard de l’autre est plus important que tout, les défis Facebook s’imposent donc comme un véritable rite d’initiation, auquel il faut se soumette pour être accepté par le reste de la micro-société du collège / lycée. Le nombre croissant de vidéo publiées permet aussi une banalisation des actes dangereux, dont seule la partie « positive » est conservée, ne laissant rien transparaître de « l’après défi », souvent moins reluisant (jeunes malades d’avoir trop bu, hospitalisations, brûlures au second degré…).
La contre-culture du défi stupide
Certains internautes, un peu plus responsables ou peut simplement plus malins, préfèrent, eux, détourner les défis stupides au profit d’autres plus gentillets. C’est ainsi que « A l’eau ou au resto » s’est transformé en « Une photo d’enfance ou au resto« , provoquant un raz-de-marée de photo de bébés en couches-culottes, bien plus marrantes. Neknomination s’est aussi muté en « Smartnomination« . Le principe : réaliser une BA devant la caméra (offrir un repas à un SDF, par exemple).
De son côté, Facebook prend ses responsabilités dans une mesure moindre, se contentant de condamner ce type de défi et de supprimer les vidéos lorsqu’elles lui sont signalées.