Une alternative à la crise
La crise économique et financière, et son inscription dans la durée, aboutissent à une offre de financement et de mécénat qui se réduit comme une peau de chagrin. Qu’il s’agisse de projets d’ordre artistiques, de création de sociétés de services ou de perspectives événementielles, les banques comme les acteurs publics ne prennent plus aucuns risques. Face à cette situation, qui coïncide avec l’avènement du web, les français découvrent et se tournent de plus en plus vers des solutions de financements participatifs, via des sites Internet dédiés comme Kickstarter ou encore Ulule. Le précurseur du système, la plateforme américaine Kickstarter, affiche une collecte de fonds s’élevant à 480 millions de dollars en 2013, avec 19 911 projets financés. Ulule, le premier site européen de financement participatif né récemment à déjà fait aboutir 3806 bonnes idées de projets variés.
Le principe du financement participatif
Le principe qui sous-tend l’action des sites de financement participatif est simple. A l’instar du site label musical My Major Company qui a permit l’éclosion de plusieurs artistes réputés de la scène française, le créateur d’un projet fait appel aux internautes, mécènes 2.0, pour financer son idée via la plateforme. Le créateur indique un montant chiffré de besoin ainsi qu’une période définie de récolte des participations. Si, à l’issue de la période, un montant suffisant a été récolté, le projet voit le jour, et la plateforme se paye, en prélevant 5% du montant des fonds réunis. Si la somme n’a pas été récoltée en totalité, chaque acteur reprend ses billes, les donateurs récupèrent les sommes investies, le créateur retire son projet de la plateforme, et personne ne dépense ni ne gagne un centime. Le système à le mérite d’être sans mauvaises surprises.